[FR] Ballon dans le filet pour marquer le but*

[FR] Ballon dans le filet pour marquer le but*

Matéria originalmente publicada na edição nº 1427 do Jornal Notícia, em português. Traduzida pela equipe do Paraná Fala Francês (PFF).

La professeure Solange de Paula Ramos (Département d’Histologie) a promptement averti: les échelles de McLean et de Hooper sont très populaires entre les entraîneurs et les chercheurs de nombreuses modalités sportives, comme le football, le basketball, le volleyball, et le futsal. Ce sont des outils méthodologiques qui existent depuis plusieurs années et consistent en questions simples (5 en McLean et 7 en Hooper) pour vérifier le stress physique et émotionnel chez les athlètes et les facteurs qui peuvent affecter leur performance.

Depuis 2019, la professeure coordonne le projet de recherche « L’influence du stress et rétablissement sur l’efficacité de la possession du ballon chez les athlètes de futsal », qui a le but de justement identifier les facteurs qui contribuent à augmenter les chances de succès dans les matchs de football. Ça veut dire : des buts.

D’abord, la professeure note que, dans la modalité en question, la possession du ballon est essentielle pour la victoire, en considérant les dimensions du champ et la rapidité que le jeu exige des athlètes, tant dans les mouvements que dans la prise de décisions. C’est à partir de la possession que l’on défend, qu’on maintient la position et on finalise le jeu. L’efficacité de la possession est mesurée par la fréquence avec laquelle on atteint le but, en considérant des facteurs comme rapidité, décision et précision.

Ramos rapporte que tout a commencé avant la pandémie, avec un doctorant, entraîneur de futsal, intéressé à étudier le bien-être des athlètes en relation avec les attaques, ainsi que les influences de la douleur et de la récupération. Les deux Échelles ont été sélectionnées justement parce qu’elles sont largement connues et utilisées. Elles prévoient des questions, appliquées une heure avant les matchs, du type: « Avez-vous bien dormi cette nuit? »; « Ressentez-vous une douleur? »; « Êtes-vous stressé? »; «Vous-êtes vous bien récupéré après le dernier match? »; « Comment est votre humeur? ». Les réponses vont de 1 à 5 ou de 1 à 7, entre le très mauvais et l’excellent. Après, les athlètes ont commencé à répondre au questionnaire quotidiennement, sur l’application.

Apucarana, l’une des équipes participantes du projet

Le projet a déjà évalué des équipes d’au moins cinq villes de l’État, et environ 30 joueurs professionnels, qui ont disputé le championnat du Paraná et/ou la Ligue Nationale de Futsal. L’âge moyen des athlètes est de 24 ans. Ils ont observé plus de 20 matchs chez eux. Ce sont des tournois longs (de février à décembre) avec trois jours à une semaine d’intervalle entre les matchs.

Les chercheurs ont établi deux « régressions logistiques » pour déterminer l’efficacité de la possession du ballon. L’une, plus simple, est appelée « binaire » (ou linéaire) et dit simplement si elle a été efficace ou non. L’autre, plus complexe, est nommée « multivariée », car elle prend en compte des divers facteurs qui peuvent affecter la performance dans un match, comme dormir à l’extérieur chez-soi, la présence de supporters pour ou contre (cela compte beaucoup, selon la professeure Ramos), jouer chez-soi ou à l’extérieur, la distance parcourue, l’intervalle entre les matchs, le classement de l’adversaire dans le tableau, la pression d’une finale, ou d’une demi-finale ou même encore le risque de disqualification, l’historique de la confrontation, entre autres.

En outre, les matchs ont été enregistrés et le projet a ensuite effectué une série d’évaluation à propos les débuts de l’action (touches, ligne de fond, etc.), le nombre de passes, la durée de l’action, les joueurs impliqués, le point où elle finit, (but, ligne de fond, touches, etc.), l’assistance des partenaires et les tentatives de finition (arrêts, buts, etc.).

Ça a raté!

La plupart de ces études ont intégré des recherches de Master, déjà soutenues ou près de l’être. Cependant, la grande surprise a été de constater, en règle générale, qu’une meilleure condition de bien-être ne mène pas nécessairement à de meilleures performances. Il est attendu, inclus la littérature théorique du domaine, que les Échelles puissent prévoir, ou au moins, avoir leurs résultats associés à la victoire ou à la défaite des équipes.

Mais non. Naturellement, la fatigue et le manque de sommeil peuvent ralentir le temps de réaction et rendre le joueur plus susceptible aux erreurs. Cependant, lors d’un des jeux, une équipe qui avait les meilleurs indicateurs des Échelle a commis plus d’erreurs et n’a même pas est arrivée à la finale, tandis que l’autre, avec des signes de stress physique et mentale, a été championne. Ce scénario s’est répété dans d’autres confrontations. C’est presque comme si un peu de stress était nécessaire pour motiver les athlètes.

La professeure Ramos, toutefois, est catégorique : seules des nouvelles études pourront confirmer cela ou non. Pour l’instant, quelque explication n’est plus qu’une hypothèse. « Les résultats vont contre ce qu’est proposé par la littérature. Il y a une mauvaise interprétation des Échelles », argumente la chercheuse. Les prochaines étapes du projet consistent à publier les résultats – il y a déjà des articles en cours de publication – et ensuite à créer un nouvel outil d’évaluation.

Production scientifique

Le projet a été très fructueux. Il a déjà donné lieu à des présentations lors d’événements scientifiques et à des publications. Actuellement, y participent 8 étudiants en Odontologie, 4 en Nutrition et 4 en Médecine. Il y a aussi (1) étudiant en master en Éducation Physique, en plus de 3 autres qui ont déjà soutenu leurs mémoires, ainsi que 4 doctorants, dont 1 est sur le point de soutenir et l’autre va la soutenir dans les mois à venir Deux post-doctorants y participent également, un est l’entraîneur de futsal mentionné au début de l’article. Plusieurs d’autres étudiants de troisième cycle ont été boursiers de la Capes.

“L’efficacité de la possession est mesuré par la fréquence avec laquelle on atteint le but, en considérant facteurs comme rapidité, décision et précision”, affirme la coordinatrice du projet, la professeure Ramos

Y participent encore 4 professeurs de l’UEL (Éducation Physique, deux de Physique et Nutrition), 1 de l’Unoeste (São Paulo), 1 de l’UERJ, 2 de l’Unioeste (Marechal Cândido Rondon) et 1 de l’Unifil. Ramos souligne également les athlètes qui sont passés par le projet et qui sont actuellement à l’étranger : au Japon (qui ne joue plus), au Pérou, en Croatie et au Kirghizistan (pays voisin de la Chine). Le projet devrait se terminer en novembre de cette année, mais la professeure a dit qu’un autre devrait commencer à être exécuté.

Versão em francês: Fabiano Augusto Pinto, bolsista do Programa Paraná Fala Francês da UEL (PFF-UEL). Revisão: Prof. Eduardo Henrique Ferreira, Docente do Departamento de Letras Estrangeiras Modernas da UEL.

Matéria original publicada no Jornal Notícia 1427, em fevereiro de 2024.

*Vers de la chanson Uma partida de futebol – du groupe brésilien Skank.

 (1) N.T. – le traducteur a contacté la professeure Solange de Paula Ramos et elle a affirmé que le doctorant en question soutiendra sa thèse en mars 2025.

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