[FR] Un monde, des visions différentes

[FR] Un monde, des visions différentes

Texto originalmente publicado no Jornal Notícia, na edição nº 1414, de setembro de 2022. Traduzido pela equipe do Paraná Fala Francês.

Le projet d’extension “L’environnement et échanges interculturels à Londrina”, coordonné par le professeur José Julio Nunes Ferreira (Département de Sciences Sociales) est né, d’après lui, de la conjonction de divers facteurs. Il y a des années, il a participé à une commission d’évaluation dans une question indigène, ce qui a attiré son attention sur le thème. Julio, qui avait déjà une certaine familiarité avec la discussion sur l’environnement, a senti le besoin d’approcher des étudiants indigènes et des étrangers. Ainsi, inspiré par exemple des collègues João Valentin Wawzyniak (Sciences Sociale) et Wagner Amaral (Service Social), tous les deux engagés à la culture indigène, il a créé le projet.

L’idée est de promouvoir des espaces d’échange interculturel sur la question de l’environnement, en engageant les étudiants étrangers et indigènes de l’UEL et de l’UTFPR-LD, les professeurs de l’UTFPR avec l’action dans le domaine de l’environnement. En plus, les travailleurs étrangers habitant à Londrina, des leaderships indigènes et la communauté générale en quelques activités externes, comme des ateliers. 

Le professeur Julio voit le projet comme une préparation nécessaire pour les étudiants, même avant d’entrer à l’université, pour la réflexion sur des problèmes de l’environnement. Donc, ils ont déjà réalisé des rendez-vous des lycéens et des élèves du cours préparatoire avec les étudiants universitaires. Auparavant, les participants du projet ont lu des textes sociologiques et anthropologiques pour subventionner les perspectives.

Uerique (étudiant d’éducation physique) et le professeur Julio : quand on parle de problèmes d’environnement, il existe bien plus de ressemblances que de différences.

Le monde de la vie 

Le projet travaille d’après certains concepts. Un d’eux est “lebenswelt” (monde de la vie), un terme inventé par le philosophe allemand Edmund Husserl (1859-1938). Cela a une relation avec la vision intuitive d’un monde concret, à partir duquel la science abstrait et vérifie la validité de ses théories. Julio explique qu’il s’agit du partage de visions du monde individuelles et académiques. “C’est un des axes du projet. Apporter les expériences ethniques, linguistiques et religieuses de chacun”, il souligne. 

Un autre concept est celui de “village”. L’Université serait une. Du point de vue du professeur, c’est un champ de tension entre des différentes histoires de vie, certaines rendues invisibles. Mais il y a quelque chose de global, à la mesure où y cohabite une diversité de visions, ce qui potentiellement la transforme en un terrain fertile d’échange et d’interlocution. “Les étudiants ont besoin de plus d’opportunités de s’exprimer à partir de ses dernières vies à l’Université”, explique Julio.

Similitudes

L’étudiant de 3e année du cours d’Education Physique, Uerique Aparecido Gabriel Matias, participe au projet. Il vient du village guarani de la ville de Tomazina (PR), à environ 135 km de Londrina, dans la région connue comme Norte Velho. Y habitent 45 familles, dans le nombre de 230 personnes.

Uerique a suivi la discipline de Sociologue en 1ère année et s’est intéressé au projet. Il l’a vu comme opportunité d’élargir ses connaissances et perspectives, grâce au contact avec les étrangers. Dans une conversation en ligne avec Isaac, un étudiant du Togo (l’Afrique Occidental) licencié dans l’UEL, il a aperçu que, quand on parle de problèmes d’environnement, il existe beaucoup plus de ressemblances que de différences. Là-bas, comme ici, il y a des questions liées à la propriété de terre, l’usage et la pollution d’eau, en partie grâce au discours développementiste des médias. 

“Les étudiants ont besoin de plus d’opportunités de s’exprimer à partir de ses dernières vies à l’Université”

Professeur José Julio Nunes Ferreira

Poésie 

Le professeur Julio souligne que, bien au-delà d’un débat académique, les différentes visions de monde s’expriment en diverses autres formes, comme la poésie. “C’est une expression de résistance et c’est très percutant”, d’après lui. Uerique, par exemple, a produit des textes poétiques à partir de ses réflexions.

Selon Julio, c’est une satisfaction céder la théorie pour une construction réflexive et poétique, donner place à la diversité et faire un exercice de “recalibrer” la formation. C’est le même avec les étrangers. Le professeur affirme aussi se sentir un apprenant sur beaucoup d’aspects, à la mesure qu’aussi “recalibre” sa perception avec la convivialité auprès de tous les participants, auxquels il attribue tout le mérite.

Autre point important est que toute l’expérience et l’apprentissage des étudiants reviennent à leurs communautés de source. “Dans les villages l’accès à l’information est limité. Mais nous apportons ce que nous apprenons au-delà enrichis, parce que nous acquérons des sens de double appartenance. Et le même se passe avec les collègues africains”, explique Uerique.

Participants 

Julio informe qui participent du projet des étudiants de Sciences Sociales, Éducation Physique, Économie et Médecine, en formation, licenciés et le professeur Rosivaldo Pellegrini (Sciences Sociales). L’engagement avec l’UTFPR viendra en étapes subséquentes. Le coordinateur se souvient que, de la même façon qu’autant d’autres projets d’UEL, la pandémie a entravé la réalisation des activités, bien que quelques-unes aient été réalisées. Julio, toutefois, a une grande expectative sur la réalisation d’un événement présentiel, avant le début du projet, pour une grande rencontre. L’idée est de produire aussi un rapport final et un article (compilation de textes) pour présenter l’expérience.

D’après lui, les discussions continuent et les ateliers sont en train d’être planifiés. “Il y a le besoin de proposer des actions dehors la salle de classe, qui attirent les étudiants pour des activités créatives et variables, bien que des expérimentations”. Tout cela d’une manière multidisciplinaire, Julio souligne.

Tradução: Byanca Silva. Revisão: Caroline Rodovalho, professora e coordenadora institucional do Programa Paraná Fala Francês.

Texto originalmente publicado no Jornal Notícia, edição nº1414 de setembro de 2022.

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