[FR] Grottes sans mythes

[FR] Grottes sans mythes

Matéria originalmente publicada na edição nº 1427 do Jornal Notícia, em português. Traduzida pela equipe do Paraná Fala Francês (PFF).

Située à environ 120 km de Londrina, dans la région du Nord Pionnier, la municipalité de Sapopema est célèbre pour ses cascades et ses sentiers de randonnée. Parmi les formations géographiques locales, certaines attirent une attention particulière sur le professeur Angelo Spoladore (Département de Géologie et Géomatique): les grottes.

Contacté par la mairie de Sapopema, qui souhaite explorer les grottes à des fins touristiques (tourisme spéléologique) tout en les préservant, il y a trois ans, le professeur a mis en place trois projets : deux de recherche et un d’extension. Les deux premiers visent à explorer les grottes et à réaliser une cartographie géologique de la municipalité. Le troisième avance plus lentement, mais il est lié aux deux autres et il a déjà été partiellement réalisé.

Spoladore a divisé la municipalité en quatre parties      en traçant une croix sur la carte. Il a commencé par explorer la moitié occidentale, où il a déjà trouvé six grottes, en conduisant      des visites périodiques dans la moitié orientale. Jusqu’à présent, il a découvert deux grandes grottes, dans lesquelles on peut entrer debout, et deux dans lesquelles on ne peut entrer qu’en rampant. Elles ont en moyenne 100 mètres de profondeur (longueur) et ne sont pas riches en stalactites et stalagmites, car elles ne sont pas carbonatiques      , mais constituées de grès. Néanmoins, le chercheur a trouvé des formations curieuses, comme des cercles au sol et une grotte en forme de verre.

Les grottes contiennent de l’eau et abritent des animaux tels que des insectes (grillons), des arachnides (araignées et opilions), des reptiles (serpents) et des mammifères, notamment des chauves-souris. Un ocelot peut éventuellement y passer, et des oiseaux y font parfois leurs nids à l’entrée. À l’intérieur, on trouve aussi des champignons. Des vestiges anthropiques ont également été découverts : des haches, des couteaux et d’autres artefacts datant des périodes de la pierre taillée et de la pierre polie dans la région.

Géologie du Paraná

Une des façons de raconter l’histoire naturelle d’un territoire est à travers les études géologiques. Le Paraná présente une riche diversité de formations, que le professeur Angelo appelle des « paquets ». La plupart des gens connaissent les chaînes de montagnes, les gouffres, Vila Velha et les chutes d’Iguaçu. En quelques minutes d’interview, cependant, le chercheur cite de nombreux autres noms, comme la Formation d’Irati, si vaste à couvrir       tous les États du sud du Brésil, ainsi que São Paulo, Minas Gerais, Goiás et Mato Grosso do Sul, y compris d’autres pays tels que l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay. La Formation de Botucatu couvre toutes ces régions et même l’Afrique, car elle provient de l’ancien continent de Gondwana, à l’époque où l’Amérique du Sud et l’Afrique ne formaient qu’un seul territoire. Il y en a d’autres, comme Piramboia (provinces du Paraná et São Paulo) et Rio do Rastro (Paraná et Santa Catarina).

Angelo Spoladore : Les projets visent à explorer les grottes et à dresser une carte géologique de la municipalité de Sapopema (André Ridão/Agência UEL).

Action anthropique

Il existe un dicton dans le milieu scientifique qui dit que « ce qui est étudié est modifié ». Cela s’applique à la spéléologie, car la simple présence de chercheurs dans les grottes peut altérer l’environnement. L’idée est donc de tenter de minimiser l’impact, en ne laissant aucune trace, en ne mangeant pas à l’intérieur. Il est important de noter que le simple fait de respirer augmente le taux de dioxyde de carbone, ce qui peut affecter la température. De même, le simple fait de marcher sur le sol peut endommager les formations. C’est pourquoi le thème international de la spéléologie déclare : « Dans une grotte, on ne tue rien, sauf le temps ; on ne laisse rien, sauf des empreintes aux endroits appropriés ; et on n’emporte rien, sauf des photographies ». D’où la nécessité d’études techniques pour une exploration touristique et scientifique.

Le professeur Angelo Spoladore prévoit que la carte géologique sera prête en juillet. L’exploration des grottes se poursuit – le projet de recherche devrait se terminer en novembre, mais il sera renouvelé. Il compte sur la participation d’étudiants du cours de géographie et d’un doctorant, presque en fin de thèse, ainsi que de trois enseignants du Département de Géologie et Géomatique. Le projet d’extension comprend cinq étudiants, des cours de biologie et de bibliothéconomie. Les études seront présentées au Congrès brésilien de spéléologie en juillet.

Versão em francês: Mateus José Guimarães de Abreu, instrutor do Programa Paraná Fala Francês da UEL (PFF-UEL); Revisão: Prof. Dr. Luis Claudio Ferreira da Silva, Docente do Departamento de Letras Estrangeiras Modernas da UEL (CLCH).

Matéria originalmente publicada em português na edição nº1427 do Jornal Notícia: Cavernas sem mitos.

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